Māra est un projet né entre Zürich et Séoul. C'est aussi le désir de faire un livre hanté, avec des fragments de textes et les images-écueils de Donia Jornod, empruntant au poème comme à l'essai théorique, au conte, à la fantasmagorie gore ou au pamphlet ésotérique.
"Mais si Māra doit se signaler – signe magique d’aucune kabbale, signe d’ailleurs, de Séoul et d’ailleurs, du cauchemar et de l’amour – c’est comme une de ces œuvres encore indescriptibles si ce n’est peut-être, de manière intempestive, en avance ou en retrait du futur comme une œuvre constellation [...]
Il est des livres dont on ne sort pas indemne. Dont on ne veut pas sortir. Dont on ne peut pas sortir. Des livres magiques et dont la langue tout aussi sorcière, l’image, le son aussi en rapport avec la musique noircie par quelque étoile cachée, révèlent ce dont on n’est pas sauf (ou sauve), ce dont on est impardonnable. Impatient.e.s et impardonnables. Et alors de l’indemne naît de la peau, du texte, une sorte de demne – damnation et désir- qui nous recouvre comme une peau unique et trouée des fantômes."